Interdire de fumer dans les parcs et sur les plages une aberration !
Comme si les augmentations du prix du tabac ne suffisaient pas à ostraciser et même paupériser la population de fumeurs, voilà que Madame TOURAINE, notre ministre de la santé voudrait élargir l’interdiction de fumer au parcs publics et aux plages. S’agissant de ces dernières, les maires de certaines communes n’ont pas attendu l’interdiction nationale pour bannir par décret, les fumeurs de leur plage. Ainsi en l’espace de 5 ans, l’interdiction de fumer dans les lieux publics se transforme peu à peu en interdiction pure et simple de fumer... Car il ne faut pas s’y tromper aucune raison sanitaire ne justifie une telle mesure. Le premier motif invoqué concerne les mégots que les cohortes de fumeurs laissent derrières eux. Il s’agirait d’une source de pollution intolérable et d’un danger pour nos enfants. L’argument n’a aucune valeur puisqu’il suffirait de sanctionner l’incivisme de certains fumeurs pour les contraindre à adopter un comportement responsable s’agissant de leurs mégots. Est ce qu’il viendrait à l’idée d’un maire ou d’un ministre d’interdire la possession de chiens sous prétexte que certains maîtres indélicats ne ramasseraient pas leurs déjections? Idem pour les pique-niques sur la plage. Doit on s’attendre demain à une interdiction de manger sur les plages car certains laissent trainer leurs déchets ? Le second motif n’est pas plus convaincant. La fumée d’un fumeur constituerait un danger pour les non fumeurs. Soyons sérieux ! S’il peut être considéré que la fumée de plusieurs fumeurs dans un espace confiné puisse affecter la santé d’un non fumeur dans une mesure totalement indéterminée, cela n’est certainement pas le cas dans un espace extérieur. Il ne faut pas ici confondre la gêne olfactive éventuelle que peut représenter la fumée de cigarette et sa nocivité. Or seul un effet nocif sur autrui démontré pourrait justifier de restreindre la liberté de fumer. C’est le principe posé par l’article 4 de la déclaration des droits de l’homme qui dispose fort sagement que : « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société, la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi. » La fumée de cigarette génère un certain nombre de fantasmes et on la voudrait responsable de nombreux morts, mais franchement qui peut croire qu’une personne attablé à la terrasse d’un café sur une artère où circule près de 1000 voitures heures puisse être affecté par les quelques centimètres cube de fumée de son voisin fumeur alors que l’air qu’il respire est déjà saturé par la pollution automobile. Nos gouvernants se devraient d’avoir l’honnêteté intellectuelle de dire que le non fumeur ne craint rien de son voisin fumeur en extérieur au moins, ce qui n’est pas le cas des milliers d’automobilistes qui défilent quotidiennement sous ses fenêtres et qui génèrent de fréquentes alertes pollutions dans nos grandes agglomérations. En définitive l’effet de la fumée de cigarette diluée instantanément dans un espace extérieur ne saurait avoir la moindre nocivité et par voie de conséquence aucune interdiction ne peut être légalement instituée. Il s’agit là de l’un des principes les plus fondamentaux de notre démocratie ! |